Le 10 décembre 2024
Tous les jardins, même les plus petits, peuvent accueillir la vie sauvage et devenir un véritable refuge pour la biodiversité.
Le premier geste pour préserver la vie sauvage, à toutes saisons, est de bannir les pesticides ; le second est de préserver les îlots de nature : mares, haies champêtres, jachères fleuries…
Zoom sur quelques gestes et aménagements à mettre en place à l’automne pour favoriser la petite faune du jardin.
Ne pas tailler les haies nourricières
À l’automne on laisse aux oiseaux un garde-manger bien fourni grâce aux baies d’une haie nourricière. De nombreux autres animaux vont s’y restaurer dont des insectes et des mammifères. Sureau noir, troène commun, fusain, nerprun, aubépine, chèvrefeuille… attendez la fin de l’hiver pour les couper !
Installer un gîte à hérissons
Dès la fin de l’été, le hérisson se met en quête d’un refuge pour passer l’hiver, à l’abri de la pluie, du gel et du vent. Vous pouvez l’aider en lui confectionnant un abri sous un tas de bois, de branches, de souches et de feuilles au fond du jardin !
Les maisons du hérisson sur www.missionhérisson.org
Ce gite rendra aussi service à d’autres habitants du jardin, amphibiens et insectes, qui viendront se protéger du froid de l’hiver.
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Construire un hôtel à insectes
Pour attirer les insectes utiles au jardin, rien de tel que d’y installer des refuges conçus spécialement pour eux. Ils seront rassemblés dans un « hôtel à insectes » orienté face au soleil, et situé idéalement à proximité d’un parterre de fleurs sauvages.
Il vous faut : une structure en bois divisée en diverses loges, des briques creuses, des pots de fleur, tout le reste se trouve dans la nature (paille, bois, écorces, pommes de pin).
Votre hôtel ouvrira ses portes avant l’hiver, juste à temps pour accueillir pontes et larves de certains insectes. Il contribuera à enrichir au fil des ans la microfaune d’insectes auxiliaires et pollinisateurs de votre jardin.
Cette petite faune accomplit des miracles au jardin potager comme au jardin d’ornement. Protégez-la !
Un exemple de gîte
Découpes du bâti
Choisissez de préférence des planches d’une essence de bois durable : mélèze, douglas ou châtaignier. Vous aurez besoin de 10,22 mètres de longueur totale de planches de 22 cm de large sur 2,3 cm d’épaisseur :
2 x 120 cm pour les montants verticaux (1) ,
4 x 100 cm pour les montants horizontaux (2) ,
6 x 37 cm pour les parois des deux “boîtes” (6) et (7) ,
2 x 80 cm pour le toit (5) , à compléter par deux petites planches de 14 cm de large et 80 cm de long, pour obtenir une largeur totale de toit de 36 cm, avec de larges débords.
Deux pieux solides 7 x 7 x 90 cm (3) ,
Deux douilles métalliques pour éviter le pourrissement des pieux au contact du sol (4) ,
Six boulons à tête ronde, écrous et rondelles pour les pieux,
Du carton bitumé pour le toit,
Des briques creuses, des rondins, des nattes de roseaux, des tiges creuses etc.
Légende dessin ci dessus : aménagements
- Pour les chrysopes (1) : boîte remplie de paille, avec quelques ouvertures en fentes.
- Pour les bourdons (2) : boîte avec un trou de 10 mm de diamètre et une planchette
d’envol. - Pour les abeilles solitaires (3-4-7) : des briques creuses remplies d’un mélange de glaise et de paille ; du bois sec avec des trous.
- Pour divers hyménoptères (5) : des tiges à moëlle (ronce, rosier, framboisier,
sureau, buddleia). - Pour les insectes xylophages (6) : des vieux bois, des écorces, des pommes de
pins empilés. - Pour les forficules (perce-oreilles) (8) : un pot de fleurs rempli de paille.
- Pour les carabes (9) : des morceaux de branches.
Exemples de réalisations : je vous emmène dans mon jardin !
Vous pouvez construire un grand gîte multi-spécifique ou en construire différents petits !
Tout en respectant les caractéristiques des aménagements pour chaque type d’insectes, vous avez comme seule limite votre imagination !
Marine Schmitt,
accompagnatrice nature,06 63 06 56 29