Libérons les villes et leurs panneaux. Un lecteur nous a informés d’une expérimentation intéressante dans des villes hollandaises. Partant du principe que plus il y a de prescriptions, plus le sens des responsabilités personnelles diminue, tous les panneaux de signalisation ont été supprimés. Il n’y a plus de marquage au sol, même pour les emplacements de parking. Un seul panneau à l’entrée de la ville informe qu’on roule à 30 km/h maximum, c’est tout. Pas de feux tricolores, mais toujours la priorité à droite, comme partout
ailleurs, c’est logique.
Libérons les villes et leurs panneaux. Du coup, les automobilistes sont plus attentifs, au moins autant que les piétons ou les cyclistes, et le nombre d’accidents dus aux voitures a baissé de façon évidente. Dans certains endroits, on a même aboli la distinction entre trottoir et chaussée… Toute la ville devient alors un espace partagé à égalité par tous les usagers. En Hollande, une centaine de villes ont expérimenté « la rue libre » depuis 2003, dont des villes de la taille du Puy en Velay » souligne notre lecteur. « Il paraît que Le Puy est une ville ‘pilote’ en termes d’urbanisation. Pourquoi ils n’enlèvent pas les panneaux ? Serait-on plus cons que les autres ? » s’échauffe-t-il. Nous nous sommes renseignés. Le programme ‘shared space’ de l’Union Européenne n’est plus à l’ordre du jour. Cela n’empêche pas des villes anglaises, allemandes, belges, autrichiennes, danoises… de supprimer toute signalétique dans certains quartiers. Ce chaos apparent peut être
positif. Ces quartiers se sont transformés en espaces plus agréables à vivre, partagés par tous les utilisateurs, où l’on apprend à se reconnecter les uns aux autres. Inspirant.
Posté par Jo A