Mesure et démesure
L’hiver est fait pour se reposer paraît-il. C’est vrai pour la végétation et pour beaucoup d’animaux. Pour certains bipèdes, dont je suis, se reposer, ça fatigue ! Comme si mettre de la mesure dans nos vies nous demandait plus d’énergie que de lâcher la bride à nos impulsions.
Brecht évoque ce ressenti : “On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent.” Pourtant, des débordements de ci de là évitent souvent les grandes crues ; de plus haut, on peut voir que la démesure ponctuelle permet l’équilibre de l’ensemble. C’est d’ailleurs en obéissant à cette même logique de débordements qu’une combinaison de sons, et même de dissonances, aboutit à une création musicale. Alors halte à la mesure, ce printemps osons la démesure comme autant de pieds de nez poétiques au quotidien.
Je suis curieuse de voir ce qui nous arrivera à tous, ensuite. De la fantaisie, de la joie, de l’inattendu ? Chouette ! Démesurons nous !
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Osons la démesure et déployons nos ailes…Beau printemps à vous tous!
Merci!! Oui démesurons-nous! Quittons nos traces, débordons! Joyeux Printemps à Strada et à ses lecteurs!
Diantre (:)) quel bel édito !
J’abonde dans ce sens vertueux !!! Le confort nous fait vieillir.
joli texte une fois de plus, qui me fait repenser à une chanson de Stefan Eicher avec cette phrase que j’aime beaucoup : ” Quand les berges s’effondrent, il n’y a plus de rivière…”
Magnifique, je suis bien d’accord ! Cessons de nous mesurer
Edito toujours aussi entraînant, joyeux et optimiste. ” Va ! ” pour une démesure sans compter.