Entreprendre, Rencontres, Au jardin
Le 14 juin 2023
Un pas de côté… Pas un grand pas, plutôt une série de petits pas, c’est ainsi qu’Émeric et ses fruits rouges évolue vers la résilience.
Émeric a 30 ans. Après des études d’agronomie, des stages à l’étranger, un travail de « maraîcher des toits » à Lyon. Il a cherché à s’installer d’abord dans son Bugey natal puis dans toute la France. Aidé par l’association Terres de liens, c’est du côté de Rosières, au pied du suc des Juscles, qu’il a trouvé son eldorado. 5 hectares dont 6 000 m2 exploités en fruits rouges, cédés par Bernard qui part en retraite. Ces parcelles cochent de nombreuses cases positives. Elles sont loin des villes et des industries, bien ensoleillées, bordées de forêts, riches en biodiversité. Elles sont aussi à proximité d’eau, cultivées en bio, une production qui a déjà un circuit de commercialisation. Bien que rentables, il en voit tout de suite les limites : trop de plastiques avec les serres et un coût de main-d’oeuvre très élevé, notamment pour le ramassage.
Être plastico-dépendant n’est pas dans sa nature
Un lieu presque idéal. Le presque se loge dans l’infrastructure, les grandes serres sous plastique. Être plastico-dépendant n’est pas dans sa nature. Et ce couvert artificiel qui empêche l’eau de pluie d’arriver sur le sol ! Hormis les plants arrosés au goutte-à-goutte le reste du terrain meurt petit à petit, adieu la biodiversité. Les grands arceaux métalliques au coût exorbitant, nécessitent au montage l’usage d’engins motorisés polluants et beaucoup de main-d’oeuvre.
Des fruits rouges sous le couvert des fruitiers
C’est pourquoi après un temps de travail et de réflexion, l’idée de transformer progressivement l’exploitation germe. Diminuer le nombre de tunnels n’est pas sans risques, les aléas de la météo impacteront la production. Ainsi pour contrebalancer les pertes potentielles il plante des fruitiers sur 3 000 m2 – pomme, poire, prune, cerise – et quelques abricotiers et pêchers à l’essai. Entre les fruitiers, encore des rangées de fruits rouges : cassis, groseille, framboises, mûres, fraises. Dès cet été, ceux qui le souhaitent pourront, sur certaines parcelles, ramasser eux-mêmes leurs fruits rouges. C’est la certitude d’une fraîcheur absolue et le plaisir du geste simple. À terme, Émeric et son explotation de fruits rouges souhaite arriver à une exploitation plus résiliente avec moins de plastique, de tonte, de visseuses hydrauliques, moins de temps passé sur les engins… Bref, un meilleur équilibre pour tous.
Emeric Duclaux
Riouffrey, Le Pertuis
Vente sur place 7/7, Cueillette possible sur réservation : 06 82 24 86 27
Posté par Lucien SOYERE
Seloron - 24 juin 2023
bonjour je voudrais savoir les jours ,horaires ou il est possible de ramasser ses fruits soi meme sur votre exploitation merci.
lucien SOYERE - 28 juin 2023
Il y a dans la version papier un encarté qui précise les jours et horaires mais qui a « disparu » de la version ouaibe. désolé
il est précisé:
Vente sur place 7:7
Cueillette possible sur réservation … 06 82 24 86 27
Joëlle Andreys - 29 juin 2023
c’est corrigé !