Le 04 novembre 2023
Un secteur en plein essor qui diversifie ses modèles
Pour STRADA, l’Économie Sociale et Solidaire est une évidence. Nous adhérons aux principes de l’ESS depuis 2020. Alors, à l’occasion du mois de l’ESS qui se déroulera en novembre dans toute la France, nous avons eu envie de mettre davantage l’accent sur cette façon d’appréhender l’entrepreneuriat qui place l’humain et l’environnement avant la recherche de profit financier.
Si l’on connaît les associations, mutuelles, fondations ou coopératives qui relèvent de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), on imagine encore mal des entreprises commerciales adhérer à ces principes, notamment en rendant impartageable la moitié de leur résultat financier. Pourtant, elles existent ces entreprises et se développent depuis la loi sur l’ESS (ou loi Hamon) de 2014 et encore davantage la loi Pacte de 2019, qui ont défini les contours de ces nouveaux modèles d’entrepreneuriat.
En Haute-Loire, c’est un mouvement qui séduit de plus en plus les entreprises, et c’est tant mieux ! Nous vous en présenterons quelques unes dans les prochains STRADA.
Un point de définition
Le secteur de l’économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures – de formes juridiques variées et dans multiples domaines d’activité – qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement.
Quelques chiffres de l’ESS en région AuRA qui démontrent l’importance de ces modèles :
● 28 000 établissements employeurs,
●300 000 emplois
● 1 emploi sur 7 dans le secteur privé
● Le plus fort taux d’emploi du secteur de l’ESS de la Région AuRA est en Haute-Loire.
le mois de l’ess
Du 13 au 20 novembre, semaine de la finance solidaire
Du 17 novembre au 3 décembre Festival des solidarités
Du 18 au 27 novembre semaine Européenne de la Réduction des Déchets.
Programme : www.mois-ess.orghttp://www.mois-ess.org
“ Chacun, par ses choix de consommation a un pouvoir transformateur.”
● Le mois de l’ESS, événement annuel pour promouvoir le secteur de l’économie sociale et solidaire, se déroule en novembre ; quels en seront les principaux temps forts sur le territoire ?
Comme chaque année, le Mois de l’ESS offre une opportunité unique de découvrir et de comprendre les valeurs et les avantages de l’Économie Sociale et Solidaire pour notre société à travers une multitude de manifestations : portes ouvertes, visites d’entreprise, conférences, forums, ateliers, formations, et même des rendez-vous festifs.
Les structures qui souhaitent organiser des événements au cours du mois de l’ESS sont invitées à les référencer sur le site qui par ailleurs rassemble toutes les informations sur le programme du mois.
La CRESS AuRA co-organisera également, avec la DEETS et le CIPRO 43, un “ESS’PRESSO”. Il s’agit de rencontres B to B qui ont vocation à favoriser les échanges et les partenariats entre les structures de l’ESS, les entreprises du territoire et les acteurs publics.
● Quel message voudriez vous transmettre aux entreprises d’une part et au grand public d’autre part pour faire progresser l’économie sociale et solidaire dans notre région ?
L’ESS incarne des valeurs profondes de mutualisation, d’innovation sociale et d’ancrage territorial, des atouts majeurs pour façonner une société plus équitable et durable. Pour que cela fonctionne, la coopération entre acteurs publics et privés est clé.
Les entreprises ont l’opportunité de s’inspirer des modèles de l’ESS pour revoir leur approche des impacts sociaux et environnementaux. Au-delà du simple mécénat, elles peuvent explorer de nouveaux partenariats avec des acteurs de l’ESS, des fournisseurs et des prestataires partageant des valeurs similaires. Ces collaborations peuvent non seulement renforcer leur responsabilité sociale, mais également stimuler l’innovation et contribuer au développement économique local.
Quant au grand public, on ne le dira jamais assez, mais il est évident que tout un chacun, par ses choix de consommation a un pouvoir transformateur. Chaque décision, depuis l’achat de produits locaux et durables – par exemple : acheter ses légumes auprès d’une AMAP, utiliser des véhicules loués par une coopérative d’autopartage, ouvrir un compte dans une banque coopérative, réparer sa voiture dans un garage solidaire, etc. – jusqu’à la participation à des initiatives citoyennes, peut contribuer à soutenir l’ESS et à façonner un avenir plus équitable.
Posté par Mathilde GIRAULT