Le 14 août 2024
cycle féminin, rythme du vivant
Pour nous les femmes, avoir un rapport à notre corps qui reste de l’ordre de l’intime et du jardin secret, ce n’est pas si facile. En permanence, des images normatives de nos corps sont surexposées. Elles sont également utilisées dans le but de vendre et faire du profit. Dans notre société encore patriarcale il n’est pas simple de distinguer ce qui nous appartient (de par notre histoire), de ce qui nous est posé dessus.Dans l’imaginaire collectif et dans notre ressenti au quotidien, véhiculé par les interactions sociales et les effets miroirs.
On le sait, les injonctions sont encore fortes, bien que décriées et remises en question. Être mince ou sensuelle mais pas trop, mère ou indépendante. Mais également combative et présente au travail mais pas trop, douce à la maison et en famille tout en préservant son espace personnel… Ce n’est pas seulement notre corps mais bien aussi notre pensée et notre temps. Mais également notre mental et notre énergie qui sont sans cesse sollicités pour répondre à ces injonctions plus ou moins consciemment subies.
Et ainsi, nous, les femmes, nous nous éloignons de notre rythme interne. Nous nous éloignions de nos sensations et de nos besoins. Nous nous centrons sur la nécessité de répondre à ces injonctions afin de suivre le rythme. Une vie qui nous permet d’obtenir une place reconnue et de nous sentir respectées.
Se réapproprier son rapport au corps demande une certaine écoute, un temps dédié à cela, un rituel quotidien.
La symptothermie peut nous aider à retrouver une conscience quotidienne de notre fonctionnement interne de femme.
Cette méthode de double contrôle des indices de fertilité – sympto pour les indices physiques (glaire cervicale, ressenti, col de l’utérus) et thermie pour la prise de température – est une opportunité de se reconnaître en tant que femme, de se réapproprier son corps et ses cycles féminins.
Nous accepter dans notre particularité et notre unicité, s’accompagne souvent d’une meilleure confiance en soi.
Chaque femme est unique et chaque cycle qu’elle traverse aussi ! Avec la symptothermie on retrouve une conscience quotidienne de notre fonctionnement interne. Chaque jour, sur un graphique dédié à chaque cycle, nous notons une observation concernant notre corps : prises de température et observation de la glaire cervicale en période fertile, jours des menstruations, humeurs, tensions mammaires, tensions aux ovaires, libido, etc. Nous faisons alors le lien entre ce que nous vivons au présent et notre cycle. Ainsi, nous affinons notre ressenti mis en corrélation avec des observations purement scientifiques (température, hauteur et ouverture du col, glaire cervicale).
Lorsqu’on vit avec notre cycle, on vit avec nos saisons internes.
C’est comme retrouver le lien à la terre, à la nature qui est en nous. Les énergies qui nous traversent dans le cycle sont semblables aux énergies des quatre saisons. Leurs transitions est pas toujours évidentes à vivre ! En un seul cycle, on vit l’hiver avec les menstruations, le printemps avec la période folliculaire. L’été au moment de l’ovulation et on passe à l’automne pendant la phase lutéale. Revisiter nos saisons intimes et apprendre à vivre avec, c’est comme respecter le cycle de la nature et en prendre soin. On développe alors une relation plus douce et plus respectueuse à nos rythmes, aux rythmes du vivant.
Enfin, savoir interpréter son cycle et ses signes de fertilité n’est pas seulement un outil de contraception, c’est aussi un plus durant l’allaitement et la pré-ménopause. On comprend mieux ce qu’il se passe hormonalement afin de se donner les espaces nécessaires pour bien vivre les transitions !
Nos grand-mères ne connaissaient pas la symptothermie
En effet, lorsqu’on interroge des femmes nées dans les années 20 ou 30, et jusque dans les années 70, (la légalisation de la « pilule » date de 1967), elles racontent qu’elles pratiquaient souvent l’abstinence et le retrait comme contraception. Et le sujet était plutôt tabou.
Certaines ont pratiqué la méthode Ogino sans résultat magique. En effet aucun cycle n’est calendaire contrairement à ce que l’on apprend dans les livres de biologie, d’où les « bébés Ogino » de l’époque… D’autres, avec la méthode Billings, ont observé leur glaire cervicale sans les températures et ont pu ainsi pratiquer une régulation des naissances. Mais en aucun cas avoir une contraception fiable.
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Posté par Strada Muse