Ma maison, Ecolothique

Le 18 juin 2013

Une société qui se permet d’utiliser de l’eau potable dans les toilettes n’a pas de recul par rapport à l’importance du respect des ressources naturelles.

L’eau de distribution est de meilleure qualité que l’eau en bouteille. L’eau de pluie a des qualités bien supérieures à l’eau de distribution, elle n’est pas dure – (cad : elle n’est pas chargée de calcaire). Trois seaux d’eau de pluie suffisent à nettoyer une voiture.

Contrairement à une idée reçue, les réserves d’eau potable sont limitées. De plus en plus limitées, à mesure que les nappes se dégradent et qu’il devient coûteux de rendre l’eau potable ou de la traiter avant rejet. Le coût de la potabilisation de l’eau augmente d’année en année. La Bretagne ne possède plus d’eau potable. La Belgique n’a plus aucun cours d’eau potable. Un véritable drame pour des pays qui exportent leur eau et la vendent en bouteille sous étiquette « verte » (Spa, Valvert…).

En Europe du Nord, on peut estimer qu’un individu peut largement dépendre de la pluviométrie annuelle récoltée sur une surface de 30 m2. Le stress hydrique peut durer jusqu’à 3 mois. Si les réserves sont calibrées de manière à assurer les périodes sèches et que la personne se limite à consommer 50 litres par jour, nous pourrions prétendre à l’autonomie. Il existe des cuves souples de 5000 litres au prix de 500 euros.

Domestiquer l’eau

Récolter l’eau de pluie, sous certaines conditions strictes nécessite l’implication des personnes, la responsabilisation qui manque de plus en plus dans nos sociétés qui s’en remettent à un état dont l’intervention et le sens de la responsabilité a également ses limites.

Entretien des toits, types de couvertures neutres de toits, placement de crépines, pré-filtres, cuves adaptées, utilisation de pompes peu énergivores, de filtres intérieurs (charbon, sable, céramique…) osmoseurs, filtres UV… rendent l’eau de pluie potable. Une étude préalable et une surveillance est vivement conseillée. Des centres de recherches indépendants et des laboratoires universitaires offrent ces services. (Quelques produits européens existants : membranes Derbipur, toits végétalisés Green Roof, pompes Neptune, filtres Cintropur, traitements des eaux Aquatech…)

L’eau peut être économisée par l’utilisation de toilettes sèches (jusqu’à 40%), par des mélangeurs air-eau (jusqu’à 50%), en douches au lieu de bains…

L’eau souillée regagne un bassin de lagunage. Pour une seule personne, la surface peut se limiter à 15m2 d’une profondeur de 50 cm comprenant une fosse septique, un lagunage comblé de graviers, de sable et de plantes aux rhizomes profonds et un dernier bassin de récolte exposé à la lumière du jour.

L’eau ainsi épurée peut repartir vers la cuve pour un nouveau cycle ou être libérée vers un cours d’eau, un égout, un réservoir collectif.

En amont, lors de l’acte d’achat, des savons et détergents à base de produits naturels peuvent faire la différence lors du traitement.

Tant va la cruche à l’eau…

Lors des recherches menées pour l’établissement de systèmes autonomes, j’ai pu constater que certains consommateurs passaient le cap des 300 litres d’eau par personne/par jour. A la lecture de leur facture, ils disent ne pas subir le coût de l’eau. L’eau n’est pas (encore) assez chère donc peut être pas respectable à leur yeux. Le bain du matin, le bain relaxant du soir, les 10 chasses de toilette délestées directement à l’égout pour quelques grammes de déchets humains (10% de matières « dures ») et quelques litres de nitrates/phosphates valorisables sur place dans un jardin.

Ne serait-il pas nécessaire de taxer l’eau au-delà d’un quota par personne ?

Tout comme on taxe des produits rares, afin de préserver la ressource qui chaque jour s’épuise.

Il ne s’agit pas de perdre en qualité de vie mais de gagner en confort moral.

Partout dans le monde, des sociétés commerciales s’approprient les sources potables au détriment des populations qui voient leur accès à l’eau diminuer. Les conséquences de l’activité agricole non raisonnée réduisent considérablement la qualité des nappes aquifères. En Afrique et en Amérique latine, la nouvelle spéculation foncière et l’exploitation industrielle des terres porte atteinte aux eaux de surface desquels dépendent une large frange de la population rurale. Creuser plus profondément, atteindre des réservoirs fossiles devient parfois la seule alternative à la dégradation des eaux disponibles.

Les cours d’eau sont délaissés. A peine 10% des transports se font par voie fluviale. Dans certaines régions, on ne régule presque plus par écluse d’où la disparition de poissons, due également au fait que l’on n’installe plus de mini-centrales hydrauliques. Pourquoi ? On ne sait plus comment faire. Le savoir s’est perdu, de jeunes ingénieurs doivent tout réinventer pour faire face à des demandes considérées comme anecdotiques.

 

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