Le 02 août 2024
Déterminer la lampsane commune à l’état de rosace de feuilles peut être délicat quand on commence les cueillettes sauvages, c’est donc une bonne idée de l’apprivoiser cet été lorsqu’elle est en fleurs. Quand vous aurez appris à la reconnaître avec certitude, vous pourrez vous régaler de ses feuilles en salade ou en légume de l’automne jusqu’au printemps. Et comme son nom l’indique, elle est commune, ce qui garantit de belles cueillettes et de bons petits plats.
La lampsane commune (Lapsana communis, Famille des Astéracées) est une plante annuelle ou bisannuelle, pouvant atteindre 1 mètre. Sa tige sinuée et creuse port des poils raides et épars. Cependant sa partie supérieure est glabre et ramifiée. Elle fleurit de mai à septembre à la façon des pissenlits. Les fleurs sont nombreuses, petites et jaune pale. Les feuilles de la base sont couvertes de poils blancs composés de petits lobes irréguliers et espacés d’un lobe terminal, triangulaire et pointu. Ce lobe terminal caractéristique est beaucoup plus grand que les autres et c’est lui qui permet de faire la différence avec certaines Brassicacées comestibles avec un goût plus prononcé (roquette, cardamine…). La plante sécrète un latex blanc discret et ne dégage aucune odeur particulière.
Elle aime les sols frais, profonds et riches en azote. C’est un adventice fréquent dans les cultures, jardins, vergers… Vous la trouverez aussi facilement dans les lisières et clairières forestières, les bords de chemin, à proximité des habitations.
Confusion possible
Les feuilles du séneçon jacobée (Senecio jacobaea, Astéracéee), se distinguent de celles de la lampsane commune par des bords découpés et frisotants et le lobe terminal arrondi. L’odeur de la plante est désagréable. Comme tous les séneçons, il est toxique.
Médecine
Appelée aussi « herbe aux mamelles », la lampsane était utilisée pour soigner les crevasses des seins.
Cueillette et cuisine
On récolte les feuilles de la rosace avant la floraison, ainsi elles sont tendres et douces. Ensuite elles deviennent amères en vieillissant.
On cuisine les jeunes feuilles en salade, seule ou avec d’autres herbes sauvages, et en légume dans les soupes, quiches, gratins… Quand la plante est en fleurs, il faudra bouillir les feuilles dans deux eaux pour ôter leur amertume.
Les capitules de fleurs décorent les plats.
Posté par Marie Laure DELAY