Rencontres, Harmoniques, LES UNS LES AUTRES
Le 18 juin 2024
Vous le connaissez par son horoscope des harmoniques publié chaque saison dans Strada.
Angelo Lauria est un visionnaire inspiré.
Il a conçu le système des harmoniques basé sur la numérologie, l’astrologie, tarologie et ne cesse de le peaufiner et décliner en diverses études personnalisées.
Féru d’art visuel (il est professeur d’arts plastiques en collège) Angelo a créé le design de son jeu de carte, de son site, les couvertures de ses livres. Parce qu’il écrit aussi. Après ses ouvrages sur les Harmoniques et les Dialogues avec l’univers, voici Ennea Terra, un roman de science fiction onirique.
Angelo, comment es tu venu à l’écriture de ce roman ?
Il a une histoire ce livre. Je l’ai commencé en 2012. J’avais de la dispo – j’avais fait un burn out – et envie d’écrire. Pendant mes randos dans le Pilat, en écoutant de la musique, des images me sont venues et j’ai recueilli des idées, mais je n’étais pas satisfait du résultat. Trop foisonnant, désordonné. Je l’ai laissé de côté, puis retravaillé un an plus tard. En 2015, j’y suis encore revenu et j’ai eu l’idée de faire un chapitre par personnage. Seulement 5 ans après, pendant le CoVid, j ai envoyé le premier chapitre à celle qui deviendra ensuite mon épouse. Elle a aimé et m’a motivé pour le finir. On travaillé ensemble pour obtenir la forme finale en 2024.
Ton système des Harmoniques a été une source d’inspiration…
Mon défi avec Ennea Terra fut d’utiliser mon système des Harmoniques pour l’intégrer dans le roman, mais sans que le lecteur le voit forcément. Ennea signifie neuf en grec. Tout est basé sur le chiffre 9, 9 personnages, 9 continents… comme mon jeu. J’ai écrit sous l’influence de la prophétie des nombres, issue de mes connaissances en numérologie.
L’action se passe dans un futur très lointain, post apocalyptique. Il y a de fortes probabilités que notre environnement soit modifié comme tu le décris… est-ce comme cela que tu vois le futur ?
La lune a disparu de l’orbite terrestre. Je ne dis pas que ça va arriver, mais, ça plante un décor. Sans la lune, plus de marées, la fertilité disparait, l’inclinaison de la terre bouge et modifie le climat..
Un virus des marécages dont il faut se protéger préfigurait étrangement ce qu’il s’est passé en 2020… Mais ce qui m’intéresse surtout c’est comment restaurer tout ce qui aura disparu.
Comment faire après l’extinction des animaux, sans nourriture, sans cuir, ni laine ? Les habitants d’Ennea Terra se nourissent de gélules, et utilisent la luminoconception : une danse de molécules reproduit la matière à partir d’informations du passé. Comment vivre par des chaleurs torrides, une cité s’organise sous terre. Comment se reproduire sans fertilité ? Les derniers humains naissent par ectogénèse, un utérus artificiel extérieur. La notion de famille est dépassée : tout le monde est frère et soeur…
Le livre aborde plusieurs thèmes ; le transhumanisme, la technologie, l’IA, l’exode stellaire, la spiritualité, le rêve… il est question d’amitiés et d’amour, c’est aussi une réflexion sur les différentes réalités, le multivers…
C’est un monde dystopique, une société différente, sombre et bancale, sous le pouvoir de quelques manipulateurs. Mais il y a une note d’espoir, les 9 personnages sont des marginaux qui prennent chacun conscience qu’ils doivent tout quitter pour une quête, sans retour possible. Lla télépathie va les réunir pour accomplir leurs destinées.
Ce livre ‘pilote’ a une écriture très imagée qui appelle des illustrations. Il mériterait aussi d’être développé en plusieurs tomes et j’envisage un manuel de pratiques autour des idées du roman. Je pourrais en écrire plein d’autres à partir de celui-ci…
Posté par Joëlle Andreys