Auto-construite avec Amour

Pour changer de vie et donner corps à ses rêves, Agathe a fait preuve d’une énergie incroyable. Maintenant qu’elle habite sa maison auto-construite, elle semble toute étonnée du chemin parcouru et de ce qu’elle a réussi à accomplir. Nous aussi. 

Est ce un atout ou un frein ?  Agathe est une rêveuse. Elle peut perdre la notion du temps en contemplation depuis la fenêtre de sa chambre à suivre la ligne du toit jusqu’au lilas en fleurs. Elle peut sembler naïve aussi. Du style à croire « à l’amitié, à l’indestructibilité des liens familiaux, à la puissance de la sororité… ». Du style à oublier que son 1m 50  mis à mal par une spondylarthrite ankylosantene ne la prédispose pas aux travaux de force. À ne pas avoir conscience que  lorsqu’on est « plus intellectuelle que manuelle » et qu’on ne connait rien au bâtiment, on n’est pas cablé pour se lancer dans de l’auto-construction.

Pourtant, il y a 3 ans, lorsqu’elle traverse un burn out de sa vie urbaine de professeurs des écoles, elle prend un virage à 180 degrés. Elle s’installe à la campagne avec dans l’idée de créer un jardin et de construire sa maison. C’est dans une forêt du Colorado qu’elle a eu un coup de coeur pour une cabane  en forme de A. Une charpente en triangle qui va jusqu’au sol et qui fait que le toit c’est aussi les murs.

Ce n’est pas vraiment un projet, plutôt un rêve auquel elle peut songer quand les jours sont difficiles… Or, ils sont devenus de plus en plus pesants. Lessivée par l’Education Nationale, qui ne lui donne pas les moyens d’agir pour le bien des enfants et dans laquelle elle se sent bien isolée, elle craque. Sa démission est refusée, elle insiste, propose une rupture de contrat avec accord transactionnel, négocie jusqu’à ce qu’elle soit enfin acceptée. Soulagement. L’heure est à la remise en question. Quelle vie souhaite-t-elle mener à présent ? 

Entre reconstruction et construction

Agathe rejoint la Haute Loire où sa mère gère le camping La Rochelambert. Elle épluche les annonces de vente de terrains à deux heures de Lyon, proches d’une gare pour se déplacer écologiquement et facilement ; elle a toujours la bougeotte. Elle en visite des étriqués, coincés dans des lotissements qui la font fuir. Jusqu’à celui-ci, dans un petit hameau de Saint André de Chalencon, 2500 m2, à 12 minutes de la gare de Retournac.

Nous sommes en mai 2021. Dès qu’elle le voit, elle sait que c’est le bon. Le hameau est beau, le ciel est vaste, le terrain monte légèrement en direction d’un bosquet en demi lune qui rassemble des pins aux courbes dansantes. Mais l’affaire n’est pas aisée. Un changement de PLU (Plan Local d’Urbanisme) doit avoir lieu dans moins de 3 mois, il requalifiera cette parcelle en ‘zone agricole’ si aucun permis de construire n’est déposé et validé d’ici là. Avant de s’engager Agathe demande à sa mère, qui fut dessinatrice d’architecture pendant 20 ans, de venir lui donner son avis.

Magali avertit bien sa fille que l’ouverture saisonnière de son camping est prioritaire. Alors pas question de compter sur elle pour présenter une demande de permis de construire en deux mois. Sauf que, le lendemain, lorsqu’elle se trouve sur le terrain-coup-de-coeur d’Agathe, elle commence illico à prendre des mesures et à imaginer l’implantation de la maison… Une mère en or. 

Agathe s’informe aussi auprès du CAUE, est ce qu’une maison en forme de A pourrait-être acceptée ? Quelles sont les règles d’urbanisme ? Nous ne voulons pas ressembler à la Savoie ni au Canada, lui répond-on, alors oui elle pourrait construire une maison en triangle mais seulement si son projet inclut une autre forme architecturale. Et attention à la couverture : pas d’anthracite mais des tuiles rouges. Mère et fille vont dessiner ensemble un projet plus complexe, en forme de croix, et réussir à déposer la demande dans les temps. Cette fois, tout va plus vite que la démission de son poste de fonctionnaire. Permis de construire accepté ! Vente conclue ! Dans la foulée, Agathe achète 2500 m2 de parcelle agricole supplémentaire, mais pas de tondeuse, pour se garantir la pérennité de l’environnement de pleine campagne qui l’a séduite.

La roue tourne. Les planètes s’alignent pour Agathe. 

Son frère Thomas, charpentier itinérant-voyageur, s’investit dans le projet.  » Personne n’a autant de chance que moi d’avoir un frère qui passe un an et demi de sa vie à aider sa soeur à construire sa maison ! » affirme-t-elle. Thomas est l’appui technique irremplaçable. Il connait la résistance des matériaux, dessine l’ossature bois, calcule les volumes, définit le plan de chantier… Il est aussi d’un soutien affectif sans faille pour Agathe, pas encore remise de son burn out. Se lancer dans cette aventure de construction est une étape de sa reconstruction intérieure et un chantier de remise en forme… 


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Le chantier étape par étape 

Viabilisation du terrain 

Le raccordement aux réseaux demande un travail administratif inintéressant et long, l’étape la plus ch… du chantier, du dire d’Agathe. Passons donc à la suite.

Terrassement pour structure sur pilotis

En février, c’est la première collaboration avec un artisan et la communication n’est pas top. Le terrassier creuse comme si il s’agissait des fondations d’un palais. Agathe se retrouve avec un vide sanitaire de 1m70 sous plancher fini. Du coup, cet espace inattendu au nord sert de rangement : « je suis petite alors c’est une hauteur qui me convient« . 

La maison repose sur des pilotis. 21 trous sont creusés à la pelleteuse. Puis les 21 plots béton sont coulés par Agathe et son frère autour de tiges filetées dans un coffrage fait maison.

Des centaines de brouettes de cailloux et de terre plus tard, les fondations sont terminées. Les deux terrassiers au coeur tendre en ont profité pour récupérer délicatement les vers de terre et leur offrir une vie rêvée au potager.

Le potager 

Dès qu’elle a un moment Agathe creuse des allées dans son futur jardin selon un plan en forme de peace & love. Elle prépare des semis dans les tranchées recouvertes d’une bâche, plante des petites fruitiers et récolte des pissenlits en attendant les radis, pommes de terre, salades, fraises, rhubarbe, haricots, maïs, blettes, choux, artichauts, petits pois, courgettes, betteraves et le fenouil, les oignons, la sauge, la coriandre, les fleurs… Elle paille, arrose, charbone, met tout en oeuvre pour soutenir la fertilité de la terre.

L’ossature bois 

Agathe a découvert que les maisons en A ont la cote chez les auto-constructeurs. En effet, on se procure facilement des logiciels de calcul en Open source. Mais comme elle prévoit une forme plus complexe – deux triangles imbriqués l’un dans l’autre – la contribution de Thomas à l’élaboration des plans techniques est indispensable.

D’abord rejoindre les pilotis par des madriers en douglas prépercés qui s’engagent sur les tiges filetées. « Nous les avons levés et mis en place en seulement 2 heures et 6 personnes« . Tout ce petit monde se régale joyeusement de saucisses grillées au ‘barbecue-tranchée’.

Thomas a préparé une liste des débits : il a coupé les plus grandes pièces de charpente à la tronconneuse. Agathe gère le reste à la scie. Le mur A et ses pièces A1, A2, A3, les murs B, C…,  « tout l’alphabet s’est retrouvé dans le jardin. » 

Rien ne se perd. Les broyats de bois recouvrent le pied des plantations, protègent la terre du soleil et nourrissent la vie du sol. 

Une soixantaine de dalles d’OSB est fixée sur les bastaings, ce qui permet de travailler plus facilement sur le chantier.

Les triangles équilatéraux de 8 mètres de côté sont assemblés. Puis élevés l’un après l’autre sans l’aide d’une grue, à la force de seulement 5 personnes. Un étape décisive à l’allure de prouesse technique et physique. Par sécurité, l’élévation se fait face au vent. Uune corde de secours évite que le seuil d’équilibre ne soit franchit.

Thomas escalada la structure incertaine pour fixer le premier contreventement.

Une ossature secondaire soutient la charpente

C’est encore trois mois de travail, pour une étape qui ne modifie pas vraiment l’allure du chantier. On dirait qu’il n’avance pas. C’est plutôt frustrant. Mais toujours des merguez et godiveaux grillés au feu de chutes d’ossature en joyeuse compagnie ponctuent les poses d’entraits, d’entretoises et de poutres, les boulonnages, la découpe et le ponçage. Tandis qu’au jardin « Tout sort, tout germe, tout pousse. » Bientôt l’autonomie alimentaire ? 

Thomas passe également beaucoup de temps sur les arêtiers et les noues. Ce sont des endroits stratégiques où les deux pentes de toit se rejoignent ; ils demandent de la haute technicité. 

Agathe s’échappe parfois en missions free lance. Elle multiplie les activités – photographe indépendante, rédactrice de contenus culturels, accompagnatrice de colonie à l’étranger… Ca met du beurre dans les épinards. 

Au 1er juillet, l’ossature est terminée.

L’isolation du toit

Une bonne organisation est nécessaire. Il y a celui qui déroule les rouleaux d’isolant, celui qui coupe, celui qui se tient sur l’échelle, celui qui scotche… Chacun a son poste. En 3 week-end c’est plié. Mais ouille ! La laine de roche ça gratte et ça fait pleurer les yeux ! L’envolée des prix des matériaux a eu raison du tout écologique et naturel. 

La toiture en bardeaux 

La couverture du toit leur a pris des heures interminables.

Vous vous souvenez que l’anthracite n’est pas autorisé dans ce village ? C’est le rouge qui est en vigueur. Sauf que les tuiles rouges ne tiennent pas sur une pente de 60 %. Et le bac acier rouge, c’est vraiment pas folichon. La solution approuvée par les services de l’urbanisme ? Des tavaillons. C’est à dire des planchettes de mélèze, appelées aussi bardeaux de toiture, qui vont foncer naturellement au cours des années. On a l’impression que la maison a toujours été là. À la tombée du jour elle disparait dans le paysage. Mais bon, avant d’obtenir ce résultat, quel travail ! 

La pose de tavaillons nécessite un double littelage. Le premier littelage est recouvert d’un pare pluie étanche. La deuxième couche est prérainurée pour accueillir les tavaillons d’Ambiance Bois en Limousin.  Les tavaillons sont alors fixés un par un du bas vers le haut. Ils mesurent 80 cm de long mais sont en 5 largeurs différentes et seulement un quart de leur surface est apparente. C’est une sorte de puzzle géant de 900 m2 de tavaillons à encastrer, fixer et recouvrir partiellement.

Agathe a su dépasser ses peurs, trouver de la ressource, de l’énergie physique pour venir à bout de cette étape, particulièrement éprouvante. « Je n’imaginais pas être capable de faire ça ». 

Agathe ne se sent pas à l’aise avec le vide au début du chantier. Elle va prendre en assurance jusqu’à se retrouver sur le faitage sans aucune inquiétude. Sa mère aussi, raconte Agathe, admirative : « Elle prenait ses réservations pour le camping au téléphone alors qu’elle était en baudrier sur le toit ».

Travailler sur cette pente, ça veut dire monter au bas mot à huit mètres avec du poids ;  le recouvrement en tuiles de bois pèse une tonne.

Menuiserie

Les ouvertures, portes et fenêtres en aluminium, sont posées. La maison est enfin hors d’eau hors d’air au bout d’un an. 

Le bardage des parois verticales

Qu’elle est grande cette façade nord ! Un auvent viendra améliorer son rendu il cachera aussi les voitures.

Isolation du plancher 

Ça aussi, c’est une bonne galère, se souvient Agathe. J’avais acheté de la laine de roche en vrac qui est faite pour être soufflée, alors que je la vidais telle quelle entre les solives. Du coup, elle en utilise 2 fois plus que prévu et passe un temps fou à « touiller » la laine pour la démotter avant de la mettre en oeuvre.

Le parquet en pin

Pour la menuiserie intérieure, le bois d’essence local (sapin, pin) est acheté à moins de 30 kilomètres chez Filaire, la scierie de Sembadel-Gare.

Les grands parents de 80 ans sont venus donner un coupe de main. Trois générations travaillent ensemble pendant quatre jours. Un très beau moment en famille !

Le lambrissage en sapin et épicéa 

C’est drôle, constate Agathe, on ne se souvient pas de cette étape ! C’était tellement facile par rapport à tout le reste ! Par contre, les 2000 mètres de scotch du pare vapeur, elle ne risque pas de les oublier. 

Pose des cloisons et joints

Cette fois, c’est le travail des artisans. Agathe a aussi délégué aux professionnels la plomberie et l’électricité.

ll reste encore à enduire, poncer, faire la peinture, agencer la salle de bain, les toilettes sèches monter les meubles de la cuisine, créer un placard dans l’entrée…  Thomas est beaucoup moins présent dans cette phase intérieure du chantier. Agathe finit sans lui ces derniers trois mois de travaux. 

Bien accompagnée

Grace à ce travail intensif avec une belle communauté d’amis et une famille très présente, cette grande et belle maison a été construite  en seulement deux ans. Avec le terrain elle a couté 160 000 €. Restent à  installer l’escalier-bibliothèque, le poêle, l’auvent. 

Mon objectif était que ce soit habitable avant mes 35 ans. J’ai emménagé seulement cinq jours avant mon anniversaire ! L’occasion d’une belle fête ? Plus tard, j’ai pendu la crémaillère en invitant tout ceux qui sont venus m’aider. Plus de 70 personnes étaient présentes. L’erreur rigolote : « On a oublié les gouttières ! ». Agathe s’en est rendu compte avec les pluies importantes du printemps. Elle prévoit de rajouter 6 cuves de récupération d’eau de 1000 litres

chacune qui serviront à arroser son magnifique potager. C’est une erreur facilement rattrapable. Mais attention, qu’on ne se méprenne pas : l’auto construction n’est pas envisageable pour tout le monde.  

On peut, comme Agathe, ne rien savoir faire au départ mais il faut alors être très bien entouré, notamment par des professionnels . « Des personnes compétentes, qui pourront expliquer les techniques, conseiller, accompagner et être présentes dans les phases les plus exigeantes.

Il faut aussi avoir beaucoup d’amis et aimer les recevoir. « Ils font les petites mains et ils amènent de l’énergie, ils sont parfois là juste pour changer les idées et rigoler… »

En avant la visite 

« Chaque jour qui passe j’aime de plus en plus ce lieu. Les volumes. Les matières. La lumière. Les paysages qu’offrent les fenêtres. »

L’entrée se fait par l’est, elle est décalée de la cuisine et de la pièce à vivre, créant un sas qui garantit l’intimité et permet du rangement.

La cuisine est le seul endroit de la maison qui n’intègre pas de lignes obliques. Deux rangées de meubles bas se font face. Les caissons sont standards mais des facades aspect céramique mat ont été commandées auprès d’un spécialiste de l’habillage personnalisé des structures suédoises.

Agathe aime les espaces épurés : sur les plans de travail, seule trône une machine à café. 

Un cellier bien pratique a été aménagé juste derrière la cloison, à coté du chauffeau thermodynamique. Un autre cellier pour les denrées sensibles prendra place dans le vide sanitaire.  

Une toute petite table ‘spéciale lever de soleil ‘ est le meilleur endroit pour prendre les petits déjeuners, juste sous la fenêtre panoramique. 

La lumière et la nature sont les hôtes de l’espace principal.

La façade sud est entièrement vitrée. Les triangles de verre forment des tableaux changeants tout au long du jour et de la nuit. La prolongation de la structure porteuse par ce qui sera le support de voiles d’ombrages et plantes grimpantes offre de nouvelles perspectives sur le ciel. Une grande table, pour l’instant deux simples planches sur des tréteaux devaient recevoir les convives, ‘mais ils préfèrent s’installer par terre au salon, et jouir du décor.’

Au nord, une chambre, « le bazar » à Thomas – toujours nomade – la salle de bain, les WC. Ce sont des toilettes sèches pour ne pas consommer d’eau et parce que « c’est moins pénible de sortir le seau en aluminium quand il est plein que de récurer une cuvette. » Pas faux. 

Les normes semblent parfois absurdes. Le système de traitement des eaux usées est pharaonesque par rapport aux besoins très raisonnables de la maisonnée. Elle a choisi de la phytoépuration, mais on lui impose beaucoup de béton pour un traitement naturel.

En haut, la chambre est toute mimi, la chatte Syrah prend langoureusement ses aises, baignant dans la lumière que n’occulte aucun volet ni rideau, ni ici, ni nulle part…

On trouve aussi un coin bureau et un grenier-dressing-chambre d’ami. 

Des livres empilés dans l’attente de l’escalier-bibliothèque, des plantes partout, une orchidée incroyable… 

À part les caissons Ikea pour la structure de la cuisine et la housse de velours vert sur mesure du canapé, tout est chiné ou bien offert. « Je préfère prendre le temps de choisir ce qui me plait vraiment » explique Agathe . Elle aime les textiles et le mobilier design comme son lampadaire AM.PM, un bien joli cadeau. 

Le chauffage

Après un hiver passé dans sa maison en A, Agathe fait le bilan. Le chauffage est nécessaire seulement 10 jours par an. Elle investira dans un poêle à granulés. Pourquoi ce choix ? Pour deux raisons. La première : la fumisterie nécessaire à la combustion des granulés permet de sortir en facade, au lieu de monter jusqu’au faitage pour du bois bûche. La deuxième : on peut plus facilement et finement régler la puissance d’un poêle à granulés que celle d’un poêle à bûches. 

Une VMC simple flux se déclenche si elle détecte de l’humidité mais la simple ouverture de portes ou fenêtres permet de créer une circulation d’air traversante, très efficace. 


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Son message est clair comme sa maison : « Il faut oser ». 

Sous son profil insta « ni carré ni rond »Agathe raconte avec drôlerie, tendresse et de jolies photos le parcours épique de la construction de sa maison. Ce petit bout de femme a pris une décision audacieuse, courageuse. Tenace, elle a réussi un tour de force qui enrichit son expérience de vie. Ses croyances sont devenues certitudes : « J’ai pris conscience de l’amour et du soutien indéfectible de ma famille et des amis ». 

Depuis toujours, lorsque je ne me sens pas très bien, je ne pense qu’à m’enfuir dans une cabane isolée loin de tout. J’ai l’aspiration à devenir ermite comme leitmotiv, dans une cabane triangle (une A-Frame, comme disent les anglo-saxons) comme une tente canadienne : du provisoire devenu pérenne, bâtisse de guingois devenue solide. J’ai rêvé de ce que pourrait être ma vie calfeutrée dans les bois, de l’odeur du pin qui flotterait chez moi, du bruit du parquet qui craque sous mes pas, des marches devant ma porte d’entrée, face au soleil levant.

Agathe Waechter sur son instagram pas_carré_pas_rond

Suivre le parcours de construction depuis ses prémisses : pas_carré_pas_rond

Pour avoir une idée des talents d’Agathe, allez voir son profil : Voilapourquoilesoir

et Thomas ? Le petit frère à tout faire charpentier itinérant a gagné en compétence, il est devenu accompagnateur de projets pour auto-constructeurs et propose de la maitrise d’ouvrage. À ses heures perdues il bricole dans le terrain de sa soeur une cellule de camping qu’il appareillera sur son camion plateau…Son Insta : modulart.bois

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