L’origine du mot vient de Thomas More, humaniste du XVIème siècle, auteur d’un ouvrage » Utopia » qui trace les grandes lignes d’une société idéale, pour More… mais pas pour nous : parce qu’il en fait trop ce More ! répartition équitable des ressources produites, abolition de la propriété privée… jusque là ça va… mais punir de mort l’adultère et utiliser l’esclavage… hum… ça nous rend More beaucoup moins sympathique. Ce qu’il faut retenir c’est que l’utopie est une vision -politique, sociale, architecturale- qui remet en question l’ordre existant et doit être réalisable : le Familistère de Godin, idéal social imbriqué à la vie de l’entreprise, fut bel et bien réalisé; les cités radieuses de Le Corbusier sont autant de représentations de sa vision de la ville contemporaine… mais le sens d’utopie a tellement dérivé que de nos jours, « utopie réalisable » nous semble un oxymore. En langage courant l’utopie est devenu un idéal impossible à atteindre. Pour nous faire croire que nous ne sommes pas capables d’imaginer et mettre en place une société différente ?

AUTEUR :
> Voir la description de l'auteurFondatrice de Strada la vie d’ici, elle dirige le magazine et le site internet associé www.strada-dici.com. Elle a choisi de vivre proche de la nature, dans un petit village de Haute Loire à 1200 mètres d’altitude, et c’est avec les écrits de son cercle relationnel qu’elle a lancé le premier numéro du magazine du bien vivre. Toujours en quête de sens, curieuse des autres et des idées, son équipe ne cesse de s’étoffer de nouvelles personnalités.
Au sujet de l’utopie, la plus utile,la plus digne d’éloge, celle qui mérite tous les encouragements et donne les meilleurs résultat est celle qui s’attaque à notre suffisance, notre vanité, nos hyper trophies de l’égo. Mais est-ce une utopie ?
D’après Don Juan Matus elle est à notre portée et tout dépend d’elle et elle dépend de nous…
Au boulot.